En ce 2 avril 2025, l'économie mondiale retient son souffle face à l'imminence d'une nouvelle guerre commerciale d'envergure. Donald Trump prévoit de lancer des mesures protectionnistes sans précédent, avec l'introduction de nouveaux tarifs douaniers qui pourraient affecter jusqu'à 1,5 trillion de dollars d'importations américaines.
Cette annonce a généré une onde de choc sur les marchés financiers internationaux, bien que certaines industries, notamment l'automobile, pourraient être épargnées par ces mesures. En réponse, l'Europe et l'Asie préparent déjà des mesures de rétorsion, laissant craindre une escalade des tensions commerciales à l'échelle mondiale.
Malgré ce climat d'incertitude, le CAC40 affiche un léger rebond de 0,75% à l'ouverture ce matin, témoignant d'un certain optimisme ou d'une correction technique après plusieurs séances baissières. Ce regain s'explique principalement par des espoirs de détente concernant l'ampleur et la portée des surtaxes douanières à venir.
En Asie, le tableau est plus contrasté. La plupart des indices sont en territoire négatif, à l'exception notable de l'Inde, où le SENSEX progresse de 1,1%. Cette résistance du marché indien pourrait s'expliquer par sa moindre dépendance au commerce extérieur par rapport à d'autres économies asiatiques.
Pendant ce temps, le secteur des cryptomonnaies connaît une avancée significative en matière de régulation. Bitpanda devient la première grande plateforme crypto à obtenir une licence MiCAR en Allemagne, marquant une étape importante vers la légitimation et l'encadrement du secteur.
Cette nouvelle intervient dans un contexte où l'adoption des cryptomonnaies continue de progresser, tout en étant confrontée à des défis réglementaires et à la volatilité des marchés. L'obtention de cette licence pourrait ouvrir la voie à une plus grande institutionnalisation du secteur.
La journée du 2 avril s'annonce également riche en publications économiques. Les indices PMI de mars seront publiés aujourd'hui pour plusieurs pays, dont la France, l'Allemagne et le Japon. Ces indicateurs avancés de l'activité économique seront scrutés de près par les investisseurs pour évaluer l'impact potentiel des tensions commerciales sur la croissance mondiale.
Aux États-Unis, l'évolution de la masse monétaire sera également publiée, un indicateur particulièrement important dans le contexte actuel de politique monétaire restrictive. Ces données pourraient influencer les anticipations concernant les prochaines décisions de la Réserve fédérale américaine.
Face à cette situation, les analystes restent divisés quant aux conséquences à moyen et long terme de cette escalade commerciale. Si certains craignent un ralentissement de la croissance mondiale et une hausse de l'inflation, d'autres soulignent que les économies sont aujourd'hui mieux préparées à absorber ces chocs qu'elles ne l'étaient lors des précédentes guerres commerciales.
Il est important de noter que la menace de droits de douane élevés s'apparente davantage à une tactique de négociation qu'à une politique économique cohérente. L'histoire nous montre que le protectionnisme tend généralement à pénaliser aussi bien les exportateurs que les consommateurs du pays qui l'impose, tout en créant des distorsions dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.
Pour les investisseurs, cette période d'incertitude appelle à la prudence et à la diversification. Les secteurs moins exposés au commerce international pourraient offrir des opportunités, tout comme les valeurs refuges traditionnelles telles que l'or, qui continue de progresser dans ce contexte tendu.