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Salesforce lance Missionforce pour rivaliser avec Palantir

17 septembre 2025•5 min de lecture

Salesforce dévoile Missionforce, une division défense qui combine intelligence artificielle, cloud et services sur-mesure pour moderniser la gestion des personnels, la logistique et l'analytique des agences gouvernementales — un positionnement frontal face au poids lourd Palantir.

Kendall Collins, nommé CEO de Government Cloud, pilote l'initiative avec pour objectif d'intégrer l'IA dans les opérations militaires, du soutien aux effectifs à la prise de décision tactique. Marc Benioff assume l'ambition de décrocher les grands contrats publics dominés par Palantir, alors que la demande en solutions souveraines de données explose.

Missionforce : IA et cloud au service de la défense

Missionforce consolide les offres dédiées aux agences militaires américaines sous une bannière unique. Collins promet « le meilleur de l'IA, du cloud et de la plateforme » Salesforce pour moderniser les flux personnels, logistiques et analytiques. L'enjeu est d'offrir des outils capables de réduire les délais de planification, d'améliorer la visibilité opérationnelle et d'appuyer la décision en temps réel sur le terrain.

La suite Government Cloud, déjà certifiée pour des environnements sensibles, sert de socle à des agents d'« agentic artificial intelligence » qui automatisent les tâches répétitives, orchestrent les données multisources et formulent des recommandations contextualisées aux décideurs.

Salesforce veut bousculer la position fédérale de Palantir

Le lancement intervient alors que les contrats IA du Département de la Défense s'accélèrent. Marc Benioff a assuré avoir « battu Palantir » pour un contrat de licence de 100 millions de dollars avec l'U.S. Army, mais son rival conserve un ancrage solide avec un accord-cadre de dix ans pouvant grimper jusqu'à 10 milliards de dollars.

La confrontation entre Salesforce et Palantir illustre la compétition pour les budgets fédéraux liés à l'intelligence artificielle, où la maîtrise des données opérationnelles devient un différenciateur stratégique.

Trois axes opérationnels pour les agences nationales

D'après Nextgov, Missionforce ciblera trois volets où l'automatisation devient critique pour la défense :

  • Soutien au personnel, de la gestion du recrutement à l'accompagnement des vétérans.
  • Logistique et supply chain pour suivre les ressources critiques et sécuriser les flux.
  • Analytique avancée via des agents IA croisant renseignements et signaux terrain.

Collins insiste : il s'agit d'orchestrer des parcours utilisateurs cohérents autour de Salesforce, sans multiplier les outils disparates, afin de renforcer la confiance et l'adoption au sein des ministères.

Un marché gouvernemental saturé de fournisseurs IA

Salesforce n'est pas seul sur le terrain : OpenAI, Anthropic et Google déclinent déjà leurs offres pour les administrations, parfois avec des tarifs symboliques. La guerre des prix souligne l'urgence de se différencier par l'intégration fine aux processus critiques plutôt que par un simple levier financier.

Missionforce mise sur la combinaison IA + CRM + accompagnement terrain pour convaincre, en capitalisant sur les contrats certifiés existants comme ceux de Slack Enterprise Grid et Slack AI négociés avec la GSA.

Impact pour les clients publics de Salesforce

Salesforce sert déjà l'Armée, la Marine et l'US Air Force. Les remises validées par la General Services Administration — 90 % sur Slack Enterprise Grid et 70 % sur Slack AI jusqu'en novembre 2025 — offrent une base installée sur laquelle Missionforce peut étendre l'usage des agents IA.

L'entreprise promet de maintenir les interlocuteurs habituels tout en accélérant la prise de décision opérationnelle avec des garanties fortes de conformité et de souveraineté des données.

Sources

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